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  • Le rôle récent des ONG dans les traités d’interdiction d’armes

    Conflits et actions humanitaires sont très liés, comme en témoigne l’histoire de l’humanitaire moderne (la Croix Rouge naît sur le champ de Bataille de Solférino ; le mouvement sans-frontiériste lors de la guerre du Biafra ; mise en place du Droit International Humanitaire via les Conventions de Genève, etc.).

    Si peu à peu le champ d’action des ONG s’est étendu et diversifié (catastrophes naturelles, actions de développement, par ex.), les opérations dans les pays en situation de guerre restent l’un des axes importants du mouvement humanitaire.

    Depuis la création du DIH, les ONG (aujourd’hui souvent appuyées par des instances de l’ONU) n’ont cessé de se battre pour la mise en place de conventions et traités « règlementant » les conflits. Récemment, deux victoires ont été acquises en matière d'interdictions d’armes.

     

    - 2008 : Traité d’interdiction des BASM (bombes à sous-munitions)

    Le 3 et 4 décembre 2008, 94 gouvernements ont signé le traité d’interdiction des BASM lors de la conférence d’Oslo. Le traité interdit l’utilisation, la production, le stockage ainsi que le transfère des BASM et oblige les pays signataires à dépolluer les zones contaminées, à venir en aide aux victimes et enfin, à détruire leurs stocks.

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    Entrée en vigueur du Traité le 1er août 2010.

    Ce traité fait suite à la campagne baptisée “Stop Cluster Munitions”, notamment menée par Human Rights Watch, le CICR, ou encore Handicap International.

    En savoir plus :
    http://www.stopclustermunitions.org/

     

     

    - 1997 :  Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel 

    Cette Codangermines.jpgnvention a été signée suite à l’intense campagne, baptisée Campagne internationale pour interdire les mines, menée par une coalition composée de 1400 ONG et des Nations Unies. Cette campagne a été lancée en 1992 par 6 organisations : Handicap International, Human Rights Watch, Medico International, Mines Advisory Group, Physicians for Human Rights and Vietnam Veterans of America Foundation.

    En savoir plus :
    http://www.icbl.org/intro.php

    Le prix Nobel de la Paix a été attribué à l’ICBL (sigle anglais de la campagne) et Handicap International cette année-là.

  • Des titres et des critiques

    Afin de cerner les enjeux et les tensions qui traversent un champ d’action, un petit exercice intéressant peut être de regarder les seuls titres des ouvrages récents le concernant.

    Si l’on prend le cas de l’humanitaire, voici une sélection des livres proposés lorsque l’on fait une recherche par mot-clé sur le catalogue d’une grande librairie en ligne.

    (Ces ouvrages viennent naturellement compléter la « biblio-ressources » déjà présentée sur ce blog)

    -         L'idéologie humanitaire ou le spectacle de l'altérité perdue de Bernard Hours

    -         Humanitaire : s'adapter ou renoncer de Pierre Micheletti et Aminata Traoré

    -         L'humanitaire, un business comme les autres ? de Christian Troubé

    -         Voyage au bout de l'humanitaire de Marc Vachon, François Bugingo, et Jean-Christophe Rufin (allusion évidente au chef d’œuvre de Conrad, Voyage au bout de l’enfer !)

    -         Si peu d'humanité : Récits de vie d'un humanitaire en Afrique de Patrick Kelders

    -         Entre urgence et développement : Pratiques humanitaires en question, sous la dir. de Bernard Husson

    -         Impérialisme humanitaire : Droits de l'Homme, droit d'ingérence, droit du plus fort ? de Jean Bricmont et François Houtart

    -         Les prédateurs de l'action humanitaire de Xavier Emmanuelli

    Il est particulièrement intéressant constater que dans tous ces cas, l’humanitaire est questionné, remis en question, par des personnes qui le « côtoient » pour la plupart directement.

    La tension récurrente au sein de l’humanitaire vient de l’opposition entre les objectifs (aider autrui, participer à la construction d’un « monde meilleur ») et les méthodes utilisées, ainsi que les dérives constatées. C’est précisément parce que l’objectif est si élevé et louable en soi que les critiques peuvent être violentes ; plus l’objectif est élevé, plus l’effet déceptif peut être fort.

    Cette mise en question est évidemment salutaire, dans la mesure où elle permet également de redessiner les contours de l’action humanitaire, dans un souci permanent d’amélioration, et de réaffirmer certains principes fondamentaux, tels que la solidarité.

  • Conférence "Humanitaire, Militaire : même combat ?"

    A tout hasard...

    Si vous vous trouvez à Paris le 6 novembre, La Vie organise une conférence sur le thème "Humanitaire, humanitaire-militaire.jpgMilitaire : même combat?", dont le programme et les intervenants sont de grande qualité.

    Deux ateliers sont proposés :

    1/ « Fonctions humanitaire et militaire : ce que disent les doctrines et le droit » : Michel DRAIN, directeur Adjoint des services de l’Assemblée nationale, André BRIGOT, professeur à l’EHESS et Philippe LAGRANGE, maître de conférences à l’université de Poitiers

    2/ « Fonctions humanitaire et militaire : sur le terrain » : Anne HERY, Secours islamique de France et le Général Hugues DE COURTIVRON

    Table ronde : Alain BOINET, directeur général fondateur de Solidarités international ; P. Erny GILLEN, Caritas Luxembourg ; Amiral Jean DUFOURCQ et Dr. Michel BRUGIERE, ancien membre de Médecins du monde

    Animation : Christian TROUBÉ, rédacteur en chef de la Vie.

    Plus d'infos pour s'inscrire

    Il est intéressant de noter que cette conférence est organisée par un hebdomadaire chrétien ( + le co-organisateur de la manifestation est une structure qui se nomme Chétiens en débat) et que l'on remarque la présence de deux ONG confessionnelles : le SIF et Caritas... 

    Un titre alternatif de la conférence aurait pu être "Humanitaire, Religion : même combat ?" ! Nous reviendrons d'ailleurs sur les rapports entre religions et ONG lors de la prochaine séance.