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Des titres et des critiques

Afin de cerner les enjeux et les tensions qui traversent un champ d’action, un petit exercice intéressant peut être de regarder les seuls titres des ouvrages récents le concernant.

Si l’on prend le cas de l’humanitaire, voici une sélection des livres proposés lorsque l’on fait une recherche par mot-clé sur le catalogue d’une grande librairie en ligne.

(Ces ouvrages viennent naturellement compléter la « biblio-ressources » déjà présentée sur ce blog)

-         L'idéologie humanitaire ou le spectacle de l'altérité perdue de Bernard Hours

-         Humanitaire : s'adapter ou renoncer de Pierre Micheletti et Aminata Traoré

-         L'humanitaire, un business comme les autres ? de Christian Troubé

-         Voyage au bout de l'humanitaire de Marc Vachon, François Bugingo, et Jean-Christophe Rufin (allusion évidente au chef d’œuvre de Conrad, Voyage au bout de l’enfer !)

-         Si peu d'humanité : Récits de vie d'un humanitaire en Afrique de Patrick Kelders

-         Entre urgence et développement : Pratiques humanitaires en question, sous la dir. de Bernard Husson

-         Impérialisme humanitaire : Droits de l'Homme, droit d'ingérence, droit du plus fort ? de Jean Bricmont et François Houtart

-         Les prédateurs de l'action humanitaire de Xavier Emmanuelli

Il est particulièrement intéressant constater que dans tous ces cas, l’humanitaire est questionné, remis en question, par des personnes qui le « côtoient » pour la plupart directement.

La tension récurrente au sein de l’humanitaire vient de l’opposition entre les objectifs (aider autrui, participer à la construction d’un « monde meilleur ») et les méthodes utilisées, ainsi que les dérives constatées. C’est précisément parce que l’objectif est si élevé et louable en soi que les critiques peuvent être violentes ; plus l’objectif est élevé, plus l’effet déceptif peut être fort.

Cette mise en question est évidemment salutaire, dans la mesure où elle permet également de redessiner les contours de l’action humanitaire, dans un souci permanent d’amélioration, et de réaffirmer certains principes fondamentaux, tels que la solidarité.

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