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Humanitaire, Histoire & Pratiques - Page 10

  • Les grands enjeux de l'humanitaire aujourd'hui

     

    Rapports avec les bailleurs et la politique

    • ONG très largement soutenues par les bailleurs internationaux (Nations Unies, Union Européenne...), notamment depuis les années 80 … quid de l’impartialité ?
    • Qui décide de l’agenda des ONG ? Quelle concertation avec les politiques ?
      • ONG de + en + considérées comme des prestataires de services par les politiques et non des partenaires impliqués dans l’élaboration des programmes
      • Risque : ONG utilisées comme instrument d’une politique définie

    Certaines voix critiques parlent désormais de GONGO pour GOuvernemental Non Gouvernemental Organizations

     

    L'humanitaire d'Etat : intervention pour autrui ou ses propres intérêts ?

    • La « coopération » sur des sujets humanitaires apparaît parfois comme un outil au service de la diplomatie. Elle sert les intérêts politiques et économiques de l’Etat par ex.: n'assiste-t-on pas à une nouvelle forme de colonialisme ?

     

    Quels modes d'intervention ?

    • Les ONG doivent-elles intervenir partout (exercice du droit d’ingérence en toutes circonstances)? Quelle prise en compte des risques sécuritaires ?
    • Les ONG doivent-elle témoigner (quitte à devenir des cibles et à être rejetées par les gouvernements?) ou se taire pour continuer à agir ? Un désengagement doit-il être envisagé sur certaines zones ?

     

    Quelle structuration au sein du mouvement des ONG ?

    Constat de départ : Trop de structures, risque majeur d’inefficacité due à une très forte compétition/ concurrence entre ONG. Par exemple, 300 ONG dans la ville de Niamey au Niger : absence très fréquente de collaboration.

     

    • Vers un regroupement important de structures ?
      • Les bailleurs encouragent aujourd'hui au regroupement, à travers les appels d’offres : les projets doivent en effet souvent avoir une taille minimum. A noter qu'au niveau français, on estime que les 10 plus grosses associations reçoivent 80% des fonds publics (source : rapport Coordination Sud sur les ONG françaises, 2008-2009
    • Comment améliorer la coopération / coordination entre intervenants de l'humanitaire ?

     

    Quel travail avec le Sud ?

    Constat de départ : L'action des ONG et des agences humanitaires ne doit pas déséquilibrer ou nuire aux actions menées par les gouvernements ou ONG locales.

    • Comment améliorer la collaboration avec les partenaires locaux ?

     

     

     

     

     

  • Fin du monde bipolaire : la nouvelle donne

    Après la chute du bloc communiste, la situation évolue :

    • l'espace humanitaire s'élargit considérablement; désormais presque tous les territoires sont accessibles aux ONG. A titre d'exemple, en 1995, en Afghanistan, seule une dizaine d’ONG était présente, aujourd’hui ce sont des centaines;
    • le nombre d'associations, d'ONG et de fondations explosent;
    • elles accompagnent notamment le processus de "démocratisation" de nombreux pays.

     

     

    monde bipolaire.jpg

     

     

     

     

  • Interventions militaires menées au nom de l'humanitaire

    En même temps, que se développe l'humanitaire d'Etat à partir des années 1980, apparaît peu à peu ce qu'on peut appeler le militaire "humanitarisé", qui se traduit par des interventions menées par les armées, au nom de l'humanitaire.

    La décennie 1990 est traversée par plusieurs opérations marquantes :

    • Intervention en Irak en avril 1991 après que le Conseil de sécurité a invoqué une « menace contre la paix et la sécurité internationales » (résolution 688 du Conseil de sécurité).
    • Opération « Restore Hope », menée en Somalie à partir de la fin 1992 (résolution 794),
    • Opération Turquoise menée par la France au Rwanda en 1994, opération-turquoise.jpg
    • ou encore les interventions armées en Bosnie-Herzégovine en 1994-1995.

     

    Ce mélange des genres a des conséquences parfois dramatiques. La confusion créée entre l'humanitaire et le militaire tend à mettre en péril les travailleurs des ONG, qui risquent de devenir la cible des combattants. 

    De plus, l'humanitaire est-il le véritable motif pour lequel les Nations Unies devaient intervenir dans les pays sus-cités ? Dans le cas notamment du Rwanda, où un véritable génocide a eu lieu, n'est-il pas du ressort des Nations Unies d'intervenir en amont, au titre de la préservation de la paix ?

    Quelle est la place de la politique face à l'humanitaire ? Faut-il appeler de ses voeux un véritable gouvernement international par le biais de l'ONU, avec une véritable capacité d'action politique, en cas de situation où les populations sont très clairement en danger ?